L’institut de l’élevage (Idele) a analysé les résultats de 1 000 exploitations en bovins lait et viande de quatre territoires (le Grand Ouest, le Cantal, la Saône-et-Loire et la Dordogne). Son dernier « observatoire de l’endettement et des trésoreries" s'est penché sur les exploitations clôturant en hiver, c’est-à-dire d’octobre à décembre 2021.

En 2021, la hausse des charges alimentaires et énergétiques avait déjà commencé.

En lait, un revenu disponible moyen de 21 000 €

En lait, la production et les prix ont permis aux éleveurs d’améliorer leur situation en 2021 par rapport à 2020, et de dégager un revenu disponible de 21 000 € par exploitant. Les prélèvements privés ont été stables, d’environ 18 000 € annuels par exploitant, relève l’Idele.

Sur l’année 2021, les charges alimentaires et énergétiques ont progressé. Les exploitations qui avaient déjà une situation financière déjà critique ont vu leur trésorerie se dégrader, particulièrement dans le Grand Ouest, où la moitié des élevages laitiers seraient ainsi en situation financière critique.

En viande, un revenu disponible toujours insuffisant

En viande, un meilleur produit a permis d’absorber la hausse des charges et de dégager un revenu légèrement meilleur à 2020 mais encore insuffisant, de 15 800 € en moyenne. Les prélèvements privés ont été très restreints, de 14 500 € par exploitant en moyenne.

Les élevages très endettés et avec une trésorerie négative représentent autour de 15% des exploitations suivies, avec une proportion plus importante dans le Grand Ouest (29%), précise l’Idele.

Menace pour les exercices 2022

Pour tous les élevages, la hausse globale des charges (matières premières alimentaires, énergétiques, mécaniques…) initiée début 2021 et qui s'est poursuivie en 2022, ne sera pas sans conséquence sur les trésoreries, alerte l'Idele.