Une enquête commandée par le groupe des Verts au Parlement européen sur les NBT (nouvelles techniques d’édition génomique) révèle « qu'un grand nombre de personnes activement impliquées dans trois organisations de lobbying sont également impliquées dans les filières semencières ou biotechnologiques et détiennent brevets ou demandes de brevets liés à la génétique ». Et de citer des entreprises comme Bayer et Corteva.
Intérêts économiques
Les auteurs de ce rapport publié le 29 septembre 2022 et relayé par un communiqué de presse du groupe les Verts, avancent que ces personnes sont « d'ardents défenseurs de la déréglementation des technologies génétiquement modifiées sans indiquer leurs intérêts économiques. »
Ils pointent ainsi du doigt des membres d’organisations scientifiques comme l’EPSO (organisme européen des sciences végétales), l’Allea (académie européenne des sciences et humanités) et l’EU-SAGE (Réseau de l'UE pour une agriculture durable par l'édition du génome).
Instituts publics
L’enquête alerte aussi sur le fait que « certains instituts publics de recherche ont des liens forts avec un ou plusieurs des trois groupes de pression ainsi que les industries de biotechnologies agricoles. » Elle met en avant des centres de recherche comme l’Inrae en France ou Wageningen aux Pays-Bas dont les scientifiques seraient "étroitement imbriqués avec des intérêts commerciaux".
« C'est aussi le résultat de politiques gouvernementales qui ont encouragé les institutions à rechercher des financements auprès de l'industrie et des revenus pour la technologie qu'ils développent », juge les auteurs du rapport.
La Commission européenne doit présenter au printemps 2023 sa proposition d'adaptation de la législation européenne à certaines plantes issues des NBT.