Des attaques de vers gris (1) sont signalées sur maïs dans plusieurs régions de la moitié sud du pays. Parfois très marquées, elles ont même parfois nécessité de ressemer des parcelles. Les pontes de ces lépidoptères ont lieu de préférence sur des sols fraîchement travaillés et avec des conditions d’humidité favorables au développement des œufs. La culture est exposée aux dégâts jusqu’au stade des 10 feuilles, en particulier en bordure de parcelle.
« On distingue deux phases dans leur développement larvaire : les trois premiers stades larvaires décapent et perforent les feuilles alors que les stades 4, 5 et 6 sont terricoles, rappelle Arvalis. La chenille est reconnaissable aux quatre points noirs disposés en trapèze sur chacun de ses segments. Elle est également caractérisée par son réflexe d’enroulement dès qu’on la touche. » Les premiers symptômes pouvant facilement passer inaperçus et il faut donc surveiller attentivement ses maïs, notamment ceux semés tardivement.
Pyréthrinoïde
Une intervention précoce est justifiée par la nécessité de toucher les larves tant qu’elles sont encore présentes sur les feuilles. Ensuite, elles deviennent terricoles et poursuivent leur développement à l’abri dans les plantes, réduisant sensiblement l’efficacité du traitement. Sur culture installée, les solutions envisageables se limitent à l’application d’une pyréthrinoïde autorisée pour cet usage, idéalement avec un volume de bouillie important et de préférence le soir, les larves ayant une activité majoritairement nocturne. « Il est possible de localiser l’application sur le rang pour en maximiser l’efficacité », ajoute l’institut.
(1) Deux espèces possibles de noctuelles Agrotis segetum et Agrotis ipsilon.