«On peut supposer que la pression doryphore sera forte cette année car, en 2018, on en a observé pas mal. Cela dépendra également des conditions météorologiques de ce printemps », avance Pierre Taupin, spécialiste chez Arvalis-Institut du végétal.
Cependant, avec le retrait des néonicotinoïdes en septembre dernier, et bientôt du Novodor FC, produit de biocontrôle à base de Bacillus thuringiensis tenebrionis, une sérieuse réduction du nombre de familles chimiques s’opère, d’autant qu’il y aurait peu de solutions dans les cartons (lire l’encadré).
Le Novodor FC était disponible à la vente jusqu’au 30 avril et ceux qui s’en sont procuré pourront l’utiliser cette saison. Pour qu’il soit efficace, les applications doivent être renouvelées tous les cinq jours lorsque les larves s’alimentent, rappelle l’institut. Il est également conseillé de l’employer quand ces dernières sont petites (moins de 5 mm), alors que les autres produits s’utilisent sur des larves plus développées (L3), un stade plus facile à cibler.
Si l’acétamipride (Suprême) disposait d’une efficacité moyenne sur doryphore, le thiaclopride contenu dans Proteus était jugé très efficace par Arvalis. Cela reste le cas du rynaxypyr (Coragen) et du spinosad (Success 4). Cette dernière molécule est également autorisée en agriculture biologique.
Puis, il reste des insecticides à base de pyréthrinoïdes. Or, dans certains pays de l’Est, les doryphores y sont résistants. Seules la lambda-cyhalothrine et la gamma-cyhalothrine présentent de bons résultats, les autres molécules étant jugées moyennes à irrégulières par Arvalis.
Céline Fricotté