Les agriculteurs sont encore trop peu nombreux à se protéger correctement lors des traitements phytosanitaires. Pourtant, le port d’une combinaison, y compris en cabine pendant le travail, est indispensable. Jusqu’à présent, les agriculteurs n’ont eu à leur disposition que des combinaisons issues de l’industrie chimique. Ces modèles à usage unique sont conçus pour le travail en atmosphère contrôlée, pas pour les journées de traitement avec 25 °C en cabine et des interventions à réaliser sur la rampe. De plus, elles ont un impact très négatif sur l’image que l’agriculteur renvoie au voisinage, dans un contexte de rejet des phytos par le grand public.

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Heureusement, le cadre réglementaire va évoluer et la norme Iso 27065, qui établit les exigences minimales de performance, de classification et d’étiquetage pour les vêtements de protection portés par les opérateurs appliquant des pesticides liquides, est en train d’être révisée. Cela va permettre de mettre sur le marché des EPI conformes aux exigences et aux contraintes de l’agriculture. Et parce qu’il n’est pas question d’attendre la rédaction de la nouvelle norme pour proposer les nouvelles combinaisons, les fabricants d’EPI peuvent déjà certifier leurs produits sur la base de la future norme. Une première combinaison de travail vient de voir le jour chez Axe Environnement. Baptisée Aegis, elle se présente comme une combinaison de travail classique, mais elle bénéfice d’un traitement de protection par effet de rétention et de répulsion. Cette combinaison doit être portée pendant le travail. Lors de la préparation de la bouillie et du nettoyage de l’appareil, l’agriculteur devra porter en plus un tablier de protection. Après 15 cycles de lavage, Aegis ne répond plus à la norme Iso 27065 et doit être remplacée.