Au 20 juillet 2025, la pousse cumulée de l’herbe est désormais déficitaire de 16 % par rapport à la normale selon le dernier bulletin d’Agreste, service de la statistique du ministère de l’Agriculture, paru le 29 juillet 2025.

« Le manque d’eau commence à avoir des conséquences défavorables sur la production d’herbe. Le ralentissement commencé en mai s’est accentué en juin et encore plus en juillet et affecte désormais une grande partie la France métropolitaine. »

« Sur les mois de juin et de juillet, moins de la moitié de la pousse d’herbe attendue a été réalisée », note Agreste. Au mois de juillet particulièrement, la pousse de l’herbe n’aura atteint que 1,5 % de la pousse annuelle de référence, alors que ce mois-ci réalise en moyenne 12 % de la pousse annuelle de référence.

Le déficit s’étend à travers le territoire

Le déficit concernait dans un premier temps uniquement les régions du nord de la France. Il s’étend désormais à une large partie du pays. « La situation s’est dégradée au sud d’une ligne allant du Pays basque à la Franche-Comté mais reste encore globalement dans la normale », détaille le ministère.

Indicateur de rendement des prairies permanentes par région au 20 juillet 2025. (©  Agreste)

Dans 59 % des régions fourragères (66 % des surfaces) la pousse cumulée est déficitaire. Un quart des régions fourragères (31 % des surfaces) présente un déficit important (supérieur à 25 %) depuis le début de la campagne. Le déficit de pousse de l’herbe est particulièrement important dans les Hauts-de-France et dans les Pays de la Loire où il atteint respectivement 37 % et 32 %.

La pousse cumulée est proche de la normale dans près d’un tiers des surfaces en prairies permanentes, essentiellement dans le Massif central et au nord des Alpes. Si seulement 8 % des régions fourragères sont excédentaires, elles regroupent uniquement 4 % des surfaces en prairies.