La production d’herbe des prairies permanentes termine l’année avec un déficit moyen au niveau national de 9 % par rapport à la période de référence 1989-2018, annonce Agreste, le service statistique du ministère de l’Agriculture, dans son bulletin Infos rapides publié le 27 novembre 2025. Le manque de pluie et des températures parfois « caniculaires » à la fin du printemps et au début de l’été ont perturbé la croissance des prairies.

Au 20 août le déficit de pousse atteignait 23 %. La météo a été plus clémente à la fin de l’été et en automne. Les précipitations étaient plus régulières et les températures sans excès. Résultat, sur les trois derniers mois de la campagne, la production a dépassé de 50 % la production habituelle, permettant de compenser une bonne partie du déficit accumulé en milieu de campagne, note Agreste.

Faible pousse dans le nord et au nord des pays de la Loire

Le déficit est plus marqué au nord-ouest du pays. Dans les régions allant de la frontière belge au nord des Pays de la Loire, il manque près de 30 % de pousse par rapport à la normale. À l’inverse, en Franche-Comté et dans le nord des Alpes, la pousse a été excédentaire. Ailleurs, la pousse est souvent proche ou légèrement inférieure à la normale.

Au niveau national, un tiers des régions fourragères ont une pousse supérieure à la normale en 2025. Plus de 40 % ont un déficit supérieur à 10 %, elles représentent 44 % des surfaces en prairies permanentes. Dans le dernier quart des régions fourragères, la pousse est inférieure de moins de 10 % à la normale.