Grâce à un début de printemps doux et une pluviométrie dans les normes, la pousse cumulée des prairies permanentes en France métropolitaine au 20 avril 2025 est supérieure de 32 % à la moyenne observée sur la période de référence 1989-2018. C’est que constate Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans sa note d’Infos Rapides publié le 29 avril 2025.

Ce chiffre de 32 % peut paraître impressionnant mais il est à relativiser. D'abord, il ne concerne que les prairies permanentes, et ensuite, à cette période de l'année, en volume, la pousse cumulée de l'herbe est n'est jamais très importante au 20 avril. La pousse de l’herbe présente environ « 15 jours d’avance par rapport à une année normale », selon Agreste, qui précise que toutes les régions sont concernées par cette tendance de début de campagne.

Près de 27 % de la production annuelle de référence des prairies permanentes est réalisée au 20 avril 2025. (© Agreste)

« Les températures ont fréquemment été supérieures à la normale depuis mi-février. Les précipitations, sans excès, ont concerné l’ensemble du territoire, permettant de conserver un sol souvent humide en surface. Alors qu’environ 21 % de la production annuelle de référence est habituellement réalisée au 20 avril, ce pourcentage atteint 27 % en 2025. » Un chiffre qui reste inférieur à la production exceptionnelle de l’année 2024.

Pousse excédentaire partout

Excepté très localement en Occitanie, la pousse de l’herbe est supérieure à la normale sur tout le territoire. Cet excédent varie d’environ 15 % sur la façade Atlantique, à 60 % en Auvergne et 80 % en Franche-Comté. L’excédent dépasse ainsi 50 % dans près d’une région fourragère sur cinq. « C’est toutefois en moyenne montagne que la production est la plus excédentaire, note Agreste, dans un contexte de fonte très précoce de la neige. »