Les 60 limousines de Clément Vergne, exploitant à Saint-Jal en Corrèze, pâturent des dérobées depuis le mois de juillet. « Pendant ce temps, les prairies sont au repos, explique-t-il. La repousse sera prête pour cet automne quand les vêlages qui viennent de débuter seront terminés. » Les dérobées sont semées après la récolte des méteils (à la fin de mai) et après la moisson. Les 6 hectares implantés après l’ensilage du méteil sont composés de sorgho multicoupe hybride (25 kg/ha) et de colza fourrager (5 kg/ha).

« Le sorgho pousse à vue d’œil en été quand il fait chaud, même s’il dispose de peu d’eau. La surface est pâturée deux fois. Depuis mon installation, il y a trois ans, la production des dérobées a toujours été au rendez-vous. Elle me permet de conserver un chargement élevé (1,97 UGB/ha) tout en restant autonome en fourrage. »
Implanté avec le matériel de la Cuma
Des graines de tournesol sont parfois intégrées dans ce mélange pour fournir un étage intermédiaire entre le sorgho et le colza. Pour l’instant, la semence est achetée. Elle revient à 60 €/ha environ pour le sorgho multicoupe et à 15 €/ha pour le colza fourrager, soit 75 €/ha au total. L’implantation est réalisée avec le matériel (semoir et tracteur) et la main-d’œuvre de la Cuma.
« Cela me coûte 110 €/ha, ajoute-t-il. Je compte toutefois produire moi-même la semence dont j’ai besoin, calcule Clément Vergne. Nous nous sommes déjà lancés avec quelques collègues pour cultiver nos graines de méteil. Un de mes voisins a acheté un trieur, et je compte poursuivre l’expérience avec le sorgho et le colza fourrager. »