Le dernier rapport d’Agreste, le service de la statistique du ministère de l'Agriculture, confirme la tendance déjà amorcée depuis le début du printemps. En mai 2023, la pousse d’herbe des prairies permanentes dans de nombreuses régions est excédentaire. Elle surpasse de 12 % la pousse de l’herbe sur la période de référence 1989-2018. Et pour cause, tout au long du printemps les pluies fréquentes et l’absence de fortes chaleurs dans la plupart des régions ont favorisé le maintien de l’humidité des sols. « Cette alternance de périodes humides et ensoleillées avec des températures proches des normes de saisons permet à l’herbe de pousser régulièrement », explique Agreste. La production nationale atteint 43,2 % de la production annuelle attendue, soit 5 points de plus que la moyenne de référence. L’an dernier à la même période, elle était supérieure de 2 points à cette moyenne.

Déficit de pousse dans le Sud-Est

Toutes les régions ne profitent pas d’une pousse d’herbe opulente. Le pourtour méditerranéen, la vallée du Rhône et, dans une moindre mesure, le sud de l’Occitanie souffrent d’un déficit. Preuve en est, la Région Paca affiche une carence de pousse de 44 % par rapport à la période de référence 1989-2018. À l’inverse, la pousse est excédentaire dans 60 % des régions fourragères regroupant les deux tiers des surfaces en prairie. « La totalité ou quasi-totalité des Régions Bretagne, Centre-Val de Loire, Pays de la Loire et Grand-Est sont concernées, de même qu’une bande centrale allant du Poitou-Charentes au Massif central », précise Agreste.