Alors que deux cas de peste porcine africaine (PPA) ont été détectés sur des sangliers le 26 novembre 2025 dans la province de Barcelone, le ministre de l’Agriculture espagnol, Luis Planas a assuré son soutien et sa pleine collaboration auprès des représentants du secteur porcin, à l’occasion d’une rencontre organisée le 1er décembre. Le gouvernement espagnol « met en place tous les mécanismes pour tenter de contenir la peste porcine africaine dans la zone touchée », souligne un communiqué diffusé le même jour.

Pour le ministre espagnol, l’importance est de renforcer la surveillance et les mesures de biosécurité dans les élevages pour protéger le secteur porcin et éviter l’introduction du virus dans les exploitations.

L’objectif est de limiter au maximum l’impact économique sur un secteur qui est le plus important de l’élevage espagnol, la deuxième puissance exportatrice du pays (après les fruits et légumes) et un acteur majeur dans le secteur agroalimentaire.

Un accord de zonage avec la Chine

En 2024, les ventes à l’étranger du secteur porcin ont atteint près de 8,8 milliards d’euros, dont environ 5,1 milliards d’euros générés sur les marchés communautaires et près de 3,7 milliards correspondants à des marchés non communautaires.

C’est donc un poids lourd mondial du secteur porcin qui voit son marché bousculé par la PPA. Toutefois, Madrid travaille activement sur l’obtention des certificats d’exportation vers les pays tiers. Luis Planas explique par exemple que la Chine, « pays auquel sont destinées près de 42 % des exportations de porcs espagnols pour plus de 1,1 milliard d’euros », a accepté le principe de zonage. Le géant chinois ne cessera donc d’importer que des produits porcins originaires de la province de Barcelone.

« Les deux tiers des certificats d’exportation de porcs espagnols restent actifs », précise le gouvernement dans son communiqué tout en soulignant qu’il travaille pour que ceux qui sont restreints soient levés le plus rapidement possible.

Une unité militaire d’urgence déployée

Outre le fait d’assurer ses exportations, le ministère de l’Agriculture espagnol a annoncé le déploiement d’une Unité militaire d’urgence (UME) afin d’endiguer la maladie. « 117 militaires ont été déployés avec trois stations de décontamination, sept équipements de capture dans des conditions de biosécurité et un drone à vision nocturne pour la localisation d’animaux sur le terrain », indique le communiqué.