Le 7 février 2025 s’est tenue à Nancy la traditionnelle journée technique apicole organisée par l’ADA (Association pour le développement de l’apiculture) Grand Est. Ponctué de trois conférences, ce rendez-vous a aussi été l’occasion pour le Conseil régional de réaffirmer son soutien à la filière par le biais de la signature d’un contrat sur 2025-2027.
Si le montant de l’enveloppe n’est pas encore défini, en raison de budgets tributaires des décisions gouvernementales, le précédent contrat sur 2018-2022 avait représenté 1,7 million d’euros. 900 000 € avaient aidé à financer des investissements de professionnels. Le reste se répartissant entre soutien à la lutte contre le varroa, l'achat de matériels, la participation à la formation. Dans le Grand Est, la filière apicole est importante et bien structurée. Avec plus de 8 000 apiculteurs, 178 500 ruches, elle représente une production régionale de 4 200 tonnes, soit près de 14 % du volume national (1).
Des solutions combinées
En 2024, la filière apicole a souffert des conditions météorologiques. Comme l’a détaillé Julien Nageleisen, apiculteur professionnel à Saint-Vallier (Vosges) et trésorier de l’ADA : « Ma production de l’an passé a été de 30 % par rapport à une année normale, un chiffre similaire à la moyenne régionale. La pluviométrie a lessivé les fleurs et les butineuses n’y ont pas trouvé leurs rations habituelles. Autre phénomène, les abeilles sèchent normalement le miel en brassant l’air. L’humidité constante a pénalisé cette étape, d’où des problèmes de qualité et de conservation. La production de miel de sapin AOP a été quasi nulle. Mais notre région s’en sort bien, du fait de son climat encore continental. Nous sommes moins pénalisés que le Sud, affecté par les sécheresses. Nous restons mobilisés pour accompagner le développement par l’appui technique, la formation et l’acquisition de références. »
Les trois conférences proposées ce jour-là en ont témoigné avec au programme : l’isolation des ruches, l’apithérapie et la lutte intégrée contre le varroa. Et pour préserver et développer les ressources mellifères, les adhérents de l’ADA travaillent désormais avec d’autres structures, comme les fédérations de chasseurs pour la plantation de haies.
(1) Chiffres FranceAgriMer 2023