Après des mois de concertations, le plan national en faveur des insectes pollinisateurs a vu le jour le 21 novembre 2021. Il a pour but d’aborder toutes les « menaces » qui pèsent sur les pollinisateurs et s’appuie sur six axes. Mais c’est autour du cinquième, qui touche au délicat sujet de l’emploi des pesticides au cours de la floraison et sur les zones de butinage, que se cristallisent le plus les réactions. Il s’appuie sur l’arrêté du 20 novembre 2021. Ce texte, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2022, prévoit, sauf exceptions, d’étendre à tous les types de produits phyto – et plus seulement aux insecticides et acaricides – le principe d’une évaluation de la possibilité de les utiliser à la floraison et sur les zones de butinage. De plus, une fois autorisé, le traitement peut, sauf cas particulier, être réalisé dans les deux heures qui précèdent le coucher du soleil, et dans les trois heures qui le suivent.
Distorsion
La FNSEA et JA dénoncent une nouvelle distorsion de concurrence avec « l’instauration d’un processus franco-français d’évaluation des produits phytosanitaires ». En revanche, ils saluent l’ajout des deux heures avant le coucher du soleil, et la possibilité, en attendant les résultats d’une étude, « de réaliser des applications sans contrainte horaire, si la température est suffisamment basse pour éviter la présence d’abeilles ».