L’opposition reste active. Trois ONG européennes (PAN Europe, IFOAM Organics Europe et Global 2000) ont annoncé le 7 octobre 2025 avoir déposé « une plainte officielle auprès du Médiateur européen concernant le recours de la Commission européenne à l’indicateur de risque harmonisé 1 (HRI-1) ». Ce dernier suit l’évolution des ventes des substances actives, pondérées par des indices de toxicité.

Un indicateur qui « exagère le progrès »

Cet indicateur a été choisi par l’Union européenne en 2019 pour suivre l’évolution de l’usage des produits phytosanitaires et des risques associés. Les ONG demandent au Médiateur d’évaluer si la Commission a manqué à « son devoir d’exactitude et de transparence » en l’utilisant.

Les organisations estiment en effet que le HRI-1 « produit des résultats absurdes » et « exagère le progrès ». Elles jugent notamment qu’il reflète davantage l’interdiction progressive des substances que la diminution des usages, ou encore qu’il surestime les risques des produits utilisables en bio. Des arguments que plusieurs associations font valoir activement depuis plusieurs mois.

–58 % entre 2015-2017 et 2023

Entre 2015-2017 et 2023, l’indicateur HRI-1 recule de 58 % à l’échelle européenne. La Commission européenne s’est félicitée que l’Union ait atteint « avant la date butoir » de 2030 son objectif non contraignant de –50 %.

En France, le HRI-1 a été choisi en 2024 pour suivre le plan Ecophyto 2030, pour remplacer le Nodu (nombre de doses unités), ancien indicateur de référence.