Récemment, l'Inrae et ses partenaires ont publié deux études sur la diversité des cultures, un des principes de l’agroécologie. La première a étudié son lien avec la réduction des usages de produits phytosanitaires dans des systèmes de grandes cultures en France (plus de 14 500 observations issues du réseau des fermes Dephy, entre 2010 et 2022). La deuxième a examiné plus spécifiquement ses effets sur la régulation naturelle des insectes ravageurs et des adventices, au travers de sept ans d’analyses sur près de 1 000 parcelles du sud des Deux-Sèvres.

20 % de phytos utilisés en moins

Dans la première étude, les résultats montrent que la diversification des cultures permet de réduire d’environ 20 % l’usage des produits phytosanitaires, pour la plupart des cultures. En effet, si les usages diminuent bien avec le soja, la betterave, le tournesol et le maïs, « les effets sont plus nuancés pour les céréales à paille où aucun effet spécifique de la diversité n’a été observé », relève l'Inrae. Les chercheurs soulignent par ailleurs l’importance de prendre en compte la diversité des familles botaniques mais aussi la diversité « intra-famille ». Sur la deuxième étude, les scientifiques concluent que les paysages présentant une grande diversité de cultures permettent d’augmenter de 16 % en moyenne la régulation des adventices, avec une réduction de 6 % de leur nombre dans les parcelles.