« On a fait appel le 24 décembre » 2019 après la consultation organisée par le gouvernement à laquelle ont participé « presque 54 000 personnes », a déclaré Daniel Cueff, confirmant une information de France Info. « Manifestement cette consultation demandait au gouvernement de créer des distances d’éloignement face aux pesticides de synthèse et, naïvement, on pensait que le gouvernement en tiendrait compte », souligne-t-il.

 

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Déçu par les annonces du gouvernement

Mais, « manifestement (le gouvernement) reste sur ce qu’il avait annoncé avec une distance des habitations de 5, 10, 20 m pour les substances les plus dangereuses », souligne-t-il. Pour l’élu, « ces cinq mètres ne protègent en rien les populations ». Il avait pris le 18 mai un arrêté interdisant l’utilisation de produits phytopharmaceutiques « à une distance inférieure à 150 m de toute parcelle cadastrale comprenant un bâtiment à usage d’habitation ou professionnel ».

 

Cet arrêté, annulé le 25 octobre 2019 par la justice, a lancé un vaste débat sur l’usage des pesticides. Plusieurs dizaines de communes ont pris par la suite des arrêtés similaires, dont Paris et Lille. L’emblématique maire, qui a décidé de ne pas briguer un nouveau mandat lors des municipales de mars, entend porter son combat devant le Conseil d’État et la Commission européenne avec « un collectif des maires ayant pris un arrêté anti-pesticides ».

 

Ce collectif a désigné comme avocate, l’ex-ministre de l’Environnement Corinne Lepage « pour défendre les intérêts des communes ». Le collectif dont les statuts ont été déposés le 19 décembre au Sénat, « mise sur l’adhésion de la totalité des maires ayant pris des arrêtés antipesticides, soit une centaine de communes », selon Daniel Cueff.