Lors de son audition au Sénat sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), Elizabeth Borne avait promis une annonce lors du Salon international de l’agriculture pour faciliter le développement du photovoltaïque sur les toitures agricoles. C’est désormais chose faite. Le dimanche 23 février 2020, la ministre a annoncé le relèvement du seuil d’appel d’offres de 100 kWc à 300 kWc. Cette limite correspond à la puissance d’installation au-delà de laquelle il est nécessaire de lancer une procédure d’appel d’offres national.

 

Cette procédure contraignante et complexe des points de vue administratifs et réglementaires a dissuadé de nombreux porteurs de projets. En plus d’allonger considérablement les délais de traitement des dossiers, ce dispositif ne garantit pas le tarif de revente de l’électricité, contrairement au guichet ouvert qui réglemente ce prix.

 

> À lire aussi : « Si la filière du biogaz s’emballe c’est une bonne nouvelle » (20/02/2020)

Redonner une dynamique au photovoltaïque agricole

L’annonce a été bien accueillie par de nombreuses professions. Des politiques la saluent, c’est le cas de Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté, qui décrit « un premier combat gagné en faveur notre agriculture et de notre environnement ». Enerplan, le syndicat de l’énergie solaire s’en félicite, ainsi que le Syndicat des énergies renouvelables (Ser).

 

Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, rappelle que « de nombreux porteurs de projets avaient abandonné à cause de cette contrainte de l’appel d’offres. » Elle ajoute que l’augmentation du seuil à 300 kWc « peut redonner une dynamique au photovoltaïque agricole ».