Alors que la version finale de la Pac 2023-2027 doit être finalisée dans les prochains jours, trois associations d’organisations de producteurs (OP) du Grand Ouest France alertent dans un communiqué sur le manque de moyens qui leur seraient alloués. Alors que l’Europe encourage la structuration des filières et des marchés, les arbitrages français leur semble un très mauvais signal pour les OP.
Ces associations, Cerafel (1), Poplait (2), et l’AOP Porcs (3) ont été mises sur la touche tout au long des négociations de la Pac : « Nous n’avons pas été consultés par le ministère malgré nos demandes alors que nous sommes pleinement concernés, déplore Marie-Alix Momot, directrice de Poplait. Nous sommes très inquiets sur l’avenir des programmes opérationnels, alors que nous avons grand besoin de leviers financiers pour renforcer nos actions collectives. »
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Incertitudes sur le financement des programmes opérationnels
Dans la dernière version (de décembre 2021) du plan stratégique national (PSN), la France prévoit de débloquer, dans le cadre des programmes opérationnels, 0,5 % des aides du premier pilier, soit 33,7 millions d’euros par an, aux organisations de producteurs des secteurs autres que fruits et légumes, oléiculture, apiculture et viticulture.
À partir de 2024, ces programmes devraient majoritairement concerner les protéines végétales (pour 23 millions d’euros) et « d’autres secteurs » — encore non précisés — pour 10 millions d’euros par an. C’est trop peu, estiment les trois associations qui auraient voulu que la France leur alloue le montant maximum permis par Bruxelles, c’est-à-dire 3 % des aides.
(1) 500 000 tonnes de légumes et de fruits.
(2) 3 milliards de litres de lait par an.
(3) 11,5 millions de porcs charcutiers.