Le prix du lait pour le premier trimestre de 2017 se joue en ce moment, lors des négociations entre les OP et les transformateurs. « Malgré un climat de forte tension, nous encourageons les OP à ne céder ni devant des prix indécents, ni face à la pression des industriels », scande JA (Jeunes Agriculteurs) dans son communiqué de presse du 20 décembre 2016.

« De grands industriels européens, comme Friesland Campina, ont fait l’effort de répercuter cette hausse sur l’amont de la filière, poursuit le syndicat. Les industriels français doivent aussi faire bénéficier leurs fournisseurs des hausses de prix. » Pour l’instant, malgré la remontée des cours mondiaux du prix du lait, la hausse se traduit difficilement sur les fiches de paie des éleveurs.

« Insuffler un nouvel élan »

« Il est aussi question du devenir de la production laitière en France : sans prix rémunérateur et après un an et demi de crise économique, il est grand temps d’insuffler un nouvel élan à la filière pour attirer des jeunes. Nous devons envoyer un signal positif aux éleveurs dès le début de 2017 et établir des relations commerciales saines entre producteurs et transformateurs », rappelle Jérémy Decerle, président de JA.

« L’adoption de la loi Sapin le 9 décembre est une avancée pour la profession, qui attend impatiemment l’entrée en vigueur de ces mesures. Cette loi rend désormais obligatoire la transparence d’un prix moyen annuel payé aux producteurs, dans les négociations entre la grande distribution et les industriels. Espérons que les distributeurs respecteront la marge de chacun des acteurs de la filière », conclut le communiqué.