Dans son communiqué diffusé le 22 février 2019, la Fop rebondit sur le montant des aides couplées aux protéagineux publié récemment. Certes, il y a une revalorisation, mais qui cache « l’important recul de la production en 2018 à la suite de l’interdiction européenne, absurde et injustifiée, d’utilisation de produits de protection des plantes pour les surfaces reconnues par la Pac au titre de leur intérêt environnemental ».

Des « décisions absurdes des pouvoirs publics »

Concernant l’aide couplée au soja, la Fop « fait part de sa consternation quant à la faiblesse du montant du soutien accordé au moment où la filière tente de se structurer durablement ». Et de rappeler que « là aussi, il s’agit de l’impact d’une autre décision absurde des pouvoirs publics : le plafonnement de l’enveloppe de soutien à une référence historique (48 000 ha) aujourd’hui largement dépassée ».

 

Voilà pourquoi la Fop « attend le développement de politiques ambitieuses, cohérentes, en faveur d’un vrai plan de relance des protéines végétales ». Et ce, qu’il s’agisse de tourteaux de colza et tournesol, ou du développement des légumineuses à destination de la consommation animale ou humaine.

Chacun sa part

Sa demande, la Fop ne la concentre pas que sur l’échelon national. Elle estime que des politiques européennes et régionales « volontaristes » sont également indispensables. Elle n’oublie pas non plus la dimension énergétique de ces filières ou encore l’importance des volumes importés nécessitant de leur appliquer les mêmes règles que celles imposées à la production européenne.

 

La Fop argumente sur les atouts des légumineuses « pour répondre aux multiples défis auxquels notre société est confrontée », afin d’obtenir un soutien aux « engagements pris par la filière des huiles et protéines végétales tout en permettant aux producteurs de valoriser leur production et en facilitant l’affirmation de liens véritables entre les filières animales et végétales. »

 

« Ce plan doit être l’occasion de réfléchir à une véritable structuration des filières des protéines en France, qu’elles soient à destination de l’alimentation animale ou humaine, insiste Arnaud Rousseau le président de la Fop. Je souhaite aussi que le président de la République se prononce dans les meilleurs délais sur l’importance stratégique pour notre pays d’un nouveau plan protéine. »