Cette année, plusieurs régions de France ont été atteintes par Erwinia rhapontici, un parasite de faiblesse du pois d’hiver peu courant. Cette bactérie s’introduit dans les graines grâce aux blessures présentes sur les gousses, souvent causées par des dégâts d’insectes, de la grêle ou des gels tardifs. Les attaques se traduisent par une coloration rouge-rose des graines, parfois mal développées et d’aspect ratatiné. La présence de tels symptômes du Gers à l’Oise, en passant par le Val de Loire serait principalement due aux périodes humides connues le printemps dernier.

Pour limiter et anticiper les risques, Terres inovia explique comment gérer l’utilisation de ces lots contaminés et quelles peuvent être les répercussions sur la production.

Sécuriser le semis

« La bactérie se conserve dans les grains et affecte leur faculté germinative », indique Terres inovia. Au moment du développement, des nécroses apparaissent à la base du collet. Les plants deviennent plus sensibles aux maladies et au gel, ce qui impacte la vigueur du pois. Pour éviter l’apparition de ces symptômes, il est conseillé de ne pas semer de lots contaminés ou de privilégier ceux légèrement atteints. Dans ce cas, il faudra adapter les densités de semis pour réduire les possibles pertes de rendement. Pour déterminer le nombre de graines, un test de faculté germinative peut être réalisé. Mélanie Beranger