La progression des surfaces se confirme cette année, avec 185 000 ha (dont environ 20 % de variétés d’hiver), soit 20 000 ha de plus qu’en 2015. Les conditions climatiques du printemps ont toutefois pénalisé les rendements, qui s’avèrent d’une médiocrité inhabituelle. Ils seraient compris entre 26 et 29 q/ha selon les sources, contre 39 en 2015. La production chute ainsi de 0,65 Mt l’an dernier, à environ 0,50 Mt. En revanche, le Canada voit la sienne propulsée à plus de 4,65 Mt (3,2 Mt en 2015), à la faveur d’une augmentation sensible des surfaces et du rendement.
Cette petite récolte française intervient alors que le débouché du pois jaune vers l’Inde en alimentation humaine avait repris des couleurs en 2015-2016, après trois campagnes successives de léthargie. L’avance de la récolte française sur celle du Canada a toutefois permis quelques expéditions (140 000 t) vers cette destination en début de campagne, mais qui resteront probablement sans suite. Une opportunité qui avait dopé les prix du pois jusqu’à 290 €/t rendu Rouen, avec un différentiel avec le blé (Euronext) de plus de 120 €/t. En revanche, les exportations vers la Norvège pour la pisciculture sont en panne depuis l’an dernier mais la féverole a partiellement pris le relais. À l’export, il faut désormais compter avec l’émergence de nouveaux concurrents comme l’Ukraine et la Lituanie.
Sur le marché intérieur, l’écart de prix avec le blé (environ 50-60 €/t) limite encore les utilisations en alimentation animale, à l’exception des formules sans soja OGM.