«La réduction des cheptels laitier et allaitant, entamée depuis plusieurs années, limite les disponibilités de toutes les catégories », rapporte l’Institut de l’Élevage (Idele) dans ses prévisions publiées le 21 janvier.

En 2021, la production nette de bovins finis totaliserait 1,43 Mt équivalent carcasse (tec), soit un recul de 1 % par rapport à 2020. Selon les experts de l’Idele, les tonnages baisseraient de 7 000 tec en femelles, de 5 000 tec en mâles non castrés et de 1 000 tec en bœufs, tout comme en veaux de boucherie. Après un léger sursaut en 2020 « dû à l’accélération des réformes laitières et à la hausse du poids moyen des vaches et génisses allaitantes », les abattages de femelles fléchiraient à nouveau. Conséquence directe de la décapitalisation, la part de génisses de renouvellement devrait s’amoindrir, ce qui conduira à un ralentissement des sorties de réformes allaitantes (- 0,5 %) et laitières (- 1,7 %) par rapport à 2020.

Si le contexte sanitaire lié à la Covid-19 rend les perspectives encore floues, « la consommation de viande bovine calculée par bilan pourrait réaugmenter modestement, de 0,3 % par rapport à 2020, dans l’hypothèse d’une levée des restrictions sur la restauration au printemps ».

Davantage de place à la viande importée

Selon cette même hypothèse, les importations de viande bovine pourraient aussi rebondir. « La baisse prévue de la production française de bœufs et de femelles, notamment laitières, laissera plus de place sur le marché français à de la viande importée », indique l’Idele. En cumul sur l’année 2021, les volumes importés atteindraient 295 000 tec, « un niveau qui reste inférieur de 11 % au niveau pré-crise de 2019 ».

Quant aux exportations de viande bovine, un repli de 1 % est annoncé. Les sorties de jeunes bovins de type lait et viande attendues en baisse en sont la principale cause. Lucie Pouchard