Ces « quinze jours ouvrés » – trois semaines « de répit de deuil » avec les week-ends – seront « universels, c’est-à-dire pour les actifs : salariés du privé, fonctionnaires, artisans, indépendants, agriculteurs », a souligné le député de Paris sur Sud Radio. Il a également précisé que des propositions seraient également faites sur « l’accompagnement financier des familles au moment des obsèques » et leur « accompagnement psychologique ».
Ce revirement intervient après que la majorité a refusé, à la fin du mois de janvier, à l’Assemblée nationale, de faire passer de cinq à douze jours le congé légal accordé aux parents après la perte d’un enfant mineur.
« Souples à utiliser »
Ces congés seront « souples à utiliser » et pourront être « fractionnés » ou non pour s’adapter à chaque situation, a complété sa collègue Sereine Mauborgne (LREM) plus tard lors du point de presse du groupe à l’Assemblée. Cela fonctionnera « sur l’universalité au même titre que les congés de maternité : une avance faite par l’entreprise qui se fera rembourser par la Sécurité sociale (pour les salariés) ou un paiement direct à une profession libérale », a précisé l’élue du Var.
Rendez-vous à l’Élysée
L’annonce intervient alors qu’Emmanuel Macron doit recevoir à 20h00 à l’Élysée les députés de LREM, du MoDem et dAgir avec, pour l’heure, un seul ministre annoncé, Marc Fesneau, chargé des relations avec le Parlement. Ce rendez-vous était, selon l’Élysée, programmé bien avant la « crise » autour du projet de loi sur le congé pour deuil d’enfant, qui a cristallisé un ressentiment d’une ampleur inédite dans la majorité depuis le début du quinquennat.
Les nouvelles propositions sur l’accompagnement des familles sont faites ce mardi en réunion de groupe, a précisé Mounir Mahjoubi. Et de souligner le souhait de travailler avec « tous les groupes » de l’Assemblée nationale et du Sénat sur ce sujet et « d’avancer dans la même direction ».
Des députés « très blessés »
« Il n’est pas possible que […] les familles concernées par ces drames aient l’impression que la représentation nationale ne les écoute pas », a-t-il poursuivi. Et les députés « sont très blessés que d’autres puissent croire que nous n’avions pas dans nos cœurs d’intérêt pour des familles en deuil », a-t-il ajouté.
Il a reconnu que les députés de LREM « auraient dû proposer un projet alternatif dès le jour de la discussion » à l’Assemblée, le 30 janvier, avec « un plan global », qui ne soit pas réservé qu’aux salariés du privé, qui soit financé par la Sécurité sociale et non les entreprises, et qui porte sur le congé mais aussi les aspects « financier, psychologique et sociétal ».
(1) très petites entreprises.