Après une première annonce en avril 2024 par le Premier ministre, le gouvernement lance officiellement un plan « agriculture climat Méditerranée » afin d’accompagner les agriculteurs dans les territoires concernés par les impacts du dérèglement du climat méditerranéen. Il se déploiera dans « les zones à risque d’une désertification et de la multiplication de risques pour les populations (inondations, coulées de boue et érosion, incendies) », selon un communiqué de presse diffusé par le ministère de l’Agriculture le mardi 16 juillet 2024.
Un plan en trois axes
Pour ce faire, l’État envisage de se retrousser les manches de trois façons différentes :
- Échanger sur les conséquences du changement climatique sur les filières et sur la ressource en eau.
Dans un premier temps, le gouvernement souhaite mobiliser toutes les connaissances existantes, clarifier les enjeux au niveau des filières et des territoires, planifier et optimiser l’utilisation de l’eau.
- Soutenir des projets pour des filières locales de diversification par la labélisation.
L’État souhaite impulser une labellisation de projets en « aires agricoles de résilience climatiques » avec une contractualisation entre les agriculteurs, les transformateurs, les collectivités territoriales et l’État. D’ici à l’automne, vingt projets devraient être labellisés et cinquante d’ici au début de 2025. « Les fonds de la planification écologique seraient mobilisés en accompagnement, pour un total de 45 millions d’euros, dont notamment le fonds de transition et de souveraineté agricole avec un accès dédié », décrit le ministère.
- Faire naître de nouveaux projets collectifs.
La planification écologique serait mobilisée en 2024 à hauteur de 5 millions d’euros.