La France avait lancé son plan national pour le développement des protéines végétales le 1er décembre 2020, l’Autriche le 12 juillet 2021. Les deux pays s’allient désormais pour faire émerger une stratégie européenne : leurs ministres de l’Agriculture — Julien Denormandie et Elisabeth Köstinger — ont signé le 17 décembre 2021 une déclaration commune appelant la Commission européenne à harmoniser les différentes stratégies des États membres, a annoncé le ministère de l’Agriculture le 20 décembre dans un communiqué.
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Garantir souveraineté et qualité alimentaire
Malgré un fort potentiel de production, l’Europe reste dépendante d’importations en provenance de pays tiers, où « les techniques de production et les standards de qualité [n’atteignent] le plus souvent pas le haut niveau des normes européennes », constate le ministère.
« Si nous voulons développer ce potentiel [de production], nous devons joindre nos efforts. Une stratégie européenne […] pourrait constituer la bonne approche », a régi la ministre
autrichienne.
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Lutter contre la déforestation importée
« Il est d’une importance capitale, en raison des bénéfices environnementaux de ces cultures, de leur rôle pour la souveraineté alimentaire, et parce qu’il s’agit d’un non-sens de se reposer sur l’importation de produits responsables de déforestation », a quant à lui commenté Julien Denormandie.
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En encourageant la production de protéines végétales sur son sol, en cohérence avec sa stratégie « de la ferme à la table », l’Union européenne « affronte les défis environnementaux et climatiques », a déclaré le ministère.
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