Le chef de l’État a reçu Didier Guillaume hier pour lui demander de « mettre fin à son engagement » à Biarritz, où il avait lancé une liste concurrente de celle du maire sortant Michel Veunac, sur laquelle se présentait Jean-Baptiste Lemoyne, a précisé l’Élysée. « Le président de la République salue l’esprit de responsabilité de Didier Guillaume et son engagement aux côtés des acteurs de l’agriculture française », a déclaré la présidence, qui souligne une démarche de « clarté et d’unité ».

À la demande du président de la République

Lors de leur rencontre, le chef de l’État a « demandé à Didier Guillaume de mettre fin à son engagement à Biarritz et de rester à ses côtés afin d’exercer ses responsabilités de ministre de l’Agriculture, dans une période importante pour le gouvernement », a-t-on indiqué de même source.

 

Dans cette période, « toutes les forces de la majorité doivent être rassemblées et travailler ensemble » alors que les enjeux sont également « importants pour l’agriculture française dans le contexte du Brexit et des discussions autour de la politique agricole commune (Pac) », a ajouté la présidence.

Jean-Baptiste Lemoyne aussi

De son côté, Jean-Baptiste Lemoyne a confirmé sur Twitter qu’il renonçait à figurer sur la liste du maire Michel Veunac et qu’il souhaitait ainsi poursuivre sa mission au gouvernement. Le président a demandé ce mercredi à son secrétaire d’État de renoncer à ses ambitions municipales.

 

La pression s’était accentuée ces dernières semaines sur Didier Guillaume pour qu’il renonce à se présenter en rival du maire (MoDem) Michel Veunac, auquel La République en marche s’apprêtait mercredi soir à officialiser son soutien pour les élections du 15 et 22 mars 2020.

 

Le Premier ministre Édouard Philippe avait ainsi estimé à la mi-janvier qu’il n’était « pas envisageable que deux membres du gouvernement puissent être candidats l’un contre l’autre durablement ».

 

Didier Guillaume a assuré mardi qu’il « respectera[it] l’arbitrage du président de la République ». « Ce n’est pas possible que deux membres du gouvernement se présentent l’un contre l’autre, même si mon collègue est sur une liste et que moi j’aspire à être maire », avait-il dit sur BFMTV et RMC.