L’été 2023 s’est distingué par des conditions souvent maussades sur le nord-ouest de la France en juillet et août, très orageuses du Sud-Ouest au Centre-Est, et extrêmement chaudes sur les régions méditerranéennes. Ces dernières ont d’ailleurs subi trois vagues de chaleur. « Après une séquence chaude quasi généralisée du 8 au 11 juillet et tout particulièrement marquée sur le Sud-Est, une vague de chaleur tardive a concerné une grande partie du pays du 17 au 24 août », souligne Météo-France.
Quatrième été le plus chaud
Sur l’ensemble de la saison (juin-juillet-août), l’été 2023 a été globalement chaud malgré une répartition inégale dans le temps et selon les régions. La température moyenne de 21,8°C est supérieure de 1,4°C à la normale de 1991 à 2020. Cet été se classe ainsi au quatrième rang des étés les plus chauds enregistrés depuis 1900, derrière les étés 2003 (+2,7°C) et 2022 (+2,3°C), et quasi au même niveau que l’été 2018 (+1,5°C). Le mois de juin a été particulièrement chaud, avec +2,4°C au-dessus de la normale. Juillet et août 2023 dépassent, quant à eux, de moins d’un degré les normales : respectivement +0,8 et +0,9°C.
Selon MeteoNews, la chaleur omniprésente en juin a marqué quelques pauses en juillet et août, en particulier sur la moitié nord et les régions du Sud-Ouest. Cependant, la chaleur a persisté dans le Sud-Est. Finalement, le bimestre juillet-août 2023 n’arrive qu’en dixième position des bimestres les plus chauds en France.
Pluies et orages ont marqué l’été
« Entre les orages de juin et les incursions perturbées de juillet et août, la grande sécheresse tant redoutée n’a pas vraiment eu lieu, sauf ponctuellement dans le Sud-Est », indique MeteoNews. Pour Météo-France, les précipitations ont été fréquentes en juin sur la moitié sud du pays puis en juillet et en août sur le nord de l’Hexagone. Résultat, les trois mois d’été dépassent les 50 mm en cumuls mensuels (64 mm, 53 mm et 56 mm), ce qui ne s’était plus produit depuis 2011.
Le cumul moyen national estival atteint 173 mm, soit un excédent de 20 mm. Cela est notamment dû aux précipitations dans les régions de la moitié nord en juillet et août ainsi qu’aux pluies orageuses de juin, en particulier dans le Sud-Ouest. À l’échelle du territoire, la pluviométrie sur la saison s’affiche proche de la normale.
Ensoleillement contrasté
À l’instar des températures et des précipitations, les mois de juillet et d’août ont été globalement peu ensoleillés sur le nord du pays après les records enregistrés en juin. Avec 770 heures pour une moyenne de 735 heures, l’ensoleillement sur la saison est très proche des chiffres habituels, « entre un mois de juin bien ensoleillé et des mois de juillet et août plus mitigés », explique MeteoNews.
Si Brest est la ville qui affiche le moins d’ensoleillement, 148 heures au total, le Luc-en-Provence a connu 358 heures d’ensoleillement et les 300 heures ont été fréquemment dépassées autour de la Méditerranée.