Terminé le débardage au tracteur et chargeur avec des mètres et des mètres de chaînes. Samuel Goubin, installé en polyculture élevage à Langast, dans les Côtes-d’Armor, tire désormais ses arbres à l’aide d’un treuil fabriqué par la société Rabaud. « Notre région présente un relief assez marqué, décrit Samuel. Les arbres sont tous situés dans des pentes où nous ne prévoyons pas de faire circuler les animaux ni de cultiver. Il est donc nécessaire d’améliorer la façon de travailler. C’est pourquoi, en 2016, nous avons choisi de tester un treuil. »

Le choix de Samuel s’est rapidement porté sur le Tirmax 4 de Rabaud. D’une force de traction de 4 tonnes, l’outil peut être attelé à l’avant du tracteur, ici un Massey 7480 Dyna-VT. Le treuil nécessite en effet l’hydraulique du tracteur pour fonctionner. Ce modèle dispose justement d’un distributeur à l’avant.

Vitesse constante

La vitesse moyenne d’enroulement est de 0,5 mètre par seconde. La chaîne a une longueur de 50 mètres. « Il y a suffisamment de marge pour enrouler la chaîne autour d’un tronc si cela s’avère nécessaire, précise Samuel. En ce qui nous concerne, un crochet est en bout de chaîne. »

Le tablier de ce Tirmax 4 est orientable vers la droite ou la gauche. « La lame s’enfonce bien dans le sol, ajoute Samuel, l’outil reste assez stable. » Chauffeur du Massey lors du débardage d’un chêne en cette fin janvier, Clément, le fils de Samuel, se place devant les commandes du treuil. « La mise en œuvre est simple et la chaîne solide, prévient-il. Il y a juste à manipuler la poignée à 3 positions et le frein de chaîne mécanique. » Le chêne n’opposera pas beaucoup de résistance. Il faut dire que le tracteur a du caractère pour un outil de cette taille. Chez Rabaud, il est préconisé d’utiliser le Tirmax 4 à l’aide d’un circuit hydraulique proposant une pression d’au moins 180 bars et un débit d’au moins 35 l/min. Avec le 7480, il y a 200 bars et 110 l/min. L’arbre se laisse doucement tirer jusqu’à ce que quelques branches s’approchent du tablier.

Samuel utilise le treuil dans le cadre d’un achat en Cuma (lire l’encadré). Un modèle plus puissant est même envisagé. « Nous ne devrions pas faire marche arrière, avoue Samuel. Cet outil est une réelle avancée et d’autres collègues sont convaincus. Dans nos secteurs, les arbres ont été plantés trop près les uns des autres, dans des pentes avoisinant 50 %. Nous devons mécaniser ce travail d’entretien du bocage et remplacer plus intelligemment les arbres enlevés. Le treuil est un début de réponse. Il nous permet de les tirer et de produire nos bûches dans de meilleures conditions. »

La Cuma Armor Bûches dispose aussi d’un combiné de fendage de 80 tonnes de poussée, avec une grille de 28 éclats. « Ces équipements consolident notre jeune filière bois bûches. »