Circuler avec un plateau fourrager sécurisé sans passer du temps à sangler, c’est l’équation résolue par Jérôme François. Agriculteur au Russey, dans le Doubs, il élève 70 vaches qui produisent du lait à comté, morbier et mont d’or. Il engraisse également des porcs avec le petit-lait. Les 126 hectares de l’exploitation sont intégralement en herbe, la base de la ration des vaches.
Jérôme réalise plusieurs coupes de foin et de regain au cours de la saison, qu’il presse en balles rondes et transporte depuis ses parcelles du village à 800 mètres d’altitude jusqu'au siège de l’exploitation, à 1 000 mètres. « Jusqu’en 2020, nous utilisions deux petites remorques « à la suisse », sans sangler les balles, rappelle Jérôme François. Nous prenions le risque de perdre des balles dans les nombreux virages. De plus, il y avait du jeu dans la direction des remorques. Il était donc temps de changer de système. »
Deux distributeurs hydrauliques
Jérôme opte pour un plateau Joskin de 10 mètres, entièrement galvanisé. Mais pas question pour lui de passer du temps à sangler à chaque chargement. « J’ai tout de suite opté pour les ridelles hydrauliques. Ces échelles latérales couvrent les deux côtés tandis que leur structure protège les faces avant et arrière ».
Pour piloter le dispositif, Joskin a installé un distributeur hydraulique par ridelle. « J’apprécie ce système sans boîtier en cabine qui permet de dételer rapidement le plateau, précise Stéphane. Il faut toutefois disposer de quatre distributeurs sur le tracteur, s’il est équipé d’un chargeur frontal, ce qui est rarement le cas sur un modèle de polyculture-élevage. »

En cette fin d’été, Jérôme charge des balles de regain de 120 cm de diamètre. Il les dispose en deux rangs, sur deux niveaux. Une fois le plateau placé à proximité des balles, il baisse la ridelle de gauche. Il charge ensuite les balles par deux, avec son télescopique. La seconde ridelle, qui reste en position haute, sert de butée, ce qui permet d’aligner correctement les balles, même avec du regain à cœur mou.

Des balles bien maintenues
Une fois les 32 balles chargées, Jérôme remonte dans son tracteur et lève la ridelle de gauche. En quelques secondes, tout le chargement est sécurisé et il peut reprendre la route. « J’emprunte la route sinueuse du village sans stress car je sais que les balles sont maintenues, apprécie-t-il. Je profite également de la sécurité apportée par le freinage pneumatique du plateau. »

Jérôme maintient un rythme de chargement élevé et peut transporter 310 balles par jour. « Je les charge, les transporte et les décharge puis mon père les range », précise Jérôme. Hors saison, l’engin peut être stocké à l’extérieur, notamment grâce aux nervures du plateau qui évitent l’accumulation d’eau et facilitent sur évacuation. Son investissement dans cette option, Jérôme ne le regrette pas, même s’il n’a bénéficié d’aucune subvention.
