À l’heure où l’eau devient de plus en plus précieuse, nous avons rencontré des agriculteurs, qui,, en plus de gérer leurs cultures, doivent gérer l’eau sur leur exploitation. Nous sommes donc allés voir deux exploitations installées dans les Hauts-de-France. Ainsi, la SCEA Guyon, située au Cardonnois (Somme), doit tous les ans gérer l’irrigation de ses légumes sur plus de 160 hectares. A contrario, Guillaume Bono et Maxime Verlin, tous les deux installés sur la commune de Cugny (Aisne), font régulièrement face à un excès d’humidité dans leurs terres et sont dépendants du drainage.
Un stress pour la plante et l’agriculteur
Même si a priori l’irrigation et le drainage peuvent paraître complètement opposés, ces deux activités partagent tout de même la principale caractéristique de représenter une surcharge de travail importante pour les agriculteurs et ceci pendant une grosse partie de l’année. En effet, dans les deux cas, la culture concernée implantée dans la parcelle drainée ou irriguée n’est jamais à l’abri d’un stress hydrique qu’il provienne d’un manque ou d’un excès d’eau.
Dans les deux cas, il y a une notion d’urgence quand apparaît un problème sur les réseaux d’apport ou d’évacuation de l’eau. Dans ces conditions, toutes les autres opérations sont laissées de côté pour résoudre le problème. De plus, une certaine similarité de travail peut être observée sur l’irrigation et le drainage. En effet, il y a dans tous les cas des impondérables, comme des fuites à la remise en route pendant la période d’irrigation et des drains bouchés, et la résurgence de sources quand la saison humide revient.