Ils ne voulaient pas envoyer au casse-pipe leurs deux jeunes repreneurs, Quentin Desmonts, 23 ans, et Alexis Langlois, 21 ans. Même s’ils étaient certains de transmettre un troupeau en bon état sanitaire, les époux Oblin, à Sainte-Marie-Laumont, dans le bocage du Calvados, ont été partie prenante dans la mise en place d’un dépistage complet de tout le troupeau de cinquante vaches normandes et leur suite, en BVD (diarrhée virale bovine), paratuberculose et néosporose. Dans le cadre du contrat « nouvel installé » signé avec Quentin et Alexis, le groupement de défense sanitaire (GDS) du Calvados a remboursé les frais des analyses, pour un montant de 2 900 € HT, avec le soutien du département.
« Tout s’est passé très vite, après deux mois de contrat de parrainage auprès des anciens exploitants, se rappelle Quentin. Nous avons rencontré Anne Legoupil, du GDS, en février, chez nos cédants. Le 5 mars, nous avons fait réaliser, par le vétérinaire sanitaire de l’exploitation, les cent cinquante prises de sang sur l’ensemble des femelles et des reproducteurs. Le 13 mars, nous recevions les résultats. » Et Alexis Langlois de préciser : « Les analyses ont confirmé que nous reprenions un troupeau sain, avec cependant quelques animaux positifs à la néosporose et à la paratuberculose. Nous avons pu réformer les positifs à la paratuberculose. Nous conservons encore les quelques animaux positifs à la néosporose, mais nous les avons bien identifiés et nous prenons en compte le risque de fécondité plus faible. Cela nous a demandé une matinée pour faire réaliser les prélèvements, mais nous avons peut-être gagné des années d’embêtements ! »
Doubler la production
Le maintien d’un bon état sanitaire sera l’une des clés de la réussite, alors que les éleveurs ont déjà commencé à appuyer sur l’accélérateur. « Nous avons repris un contrat de 430 000 litres, rallongé de 400 000 l par la laiterie Agrial. Avec la hausse de 3 %, nous avons 850 000 l à produire et nous voulons y parvenir par le renouvellement », détaille Quentin.
« Nous avons 40 génisses pleines et 50 vaches. En janvier 2018, si tout se passe bien, nous devrions pouvoir produire notre référence avec 90 laitières, et peut-être également des femelles à vendre », anticipe Alexis. Avec un excellent niveau génétique en normande et l’achat de 16 prim’holsteins de haute valeur génétique, les éleveurs visent également la participation à des concours, et, pourquoi pas, la vente de quelques femelles de renouvellement.