La Commission européenne a récemment reconnu le statut « indemne de maladie » de certains États membres, zones ou compartiments pour certaines maladies répertoriées telles que la diarrhée virale bovine (BVD).

 

« Des cantons ou Länder en Allemagne et en Autriche sont notamment concernés. Dorénavant, les bovins doivent répondre aux conditions fixées pour être expédiés vers ces zones spécifiques », indique David Ngwa-Mbot, vétérinaire conseil chez GDS France. Ces modalités demandées aux échanges pour la BVD sont listées dans une instruction technique, publiée le 6 avril 2022 au Bulletin officiel du ministère de l’Agriculture.

 

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En France, aucun programme d’éradication n’est reconnu

Actuellement, en France, « aucun programme d’éradication n’est reconnu par la Commission européenne vis-à-vis de la BVD. Dès lors, aucun statut officiellement reconnu dans l’Union européenne au regard de la BVD n’est accordé aux bovins détenus en France. Tous les bovins proviennent donc d’élevages non indemnes », rappelle la Direction générale de l’alimentation (DGAL) du ministère de l’Agriculture.

 

De fait, pour l’introduction de bovins en France, « aucune garantie complémentaire n’est demandée, quel que soit le statut de l’État membre d’origine », notifie la DGAL.

Pour les bovins destinés à l’abattage

S’agissant des envois depuis la France vers un autre pays de l’Union européenne, « aucune garantie complémentaire n’est demandée, quel que soit le statut de l’État membre de destination. Les bovins doivent être abattus dans les 72 heures après leur arrivée à l’abattoir ».

 

Pour les bovins destinés à l’élevage ou à l’engraissement

Pour cette catégorie, les modalités diffèrent suivant le statut de l’État membre dans lequel sont envoyés les bovins français.

 

• Si les animaux sont exportés vers un État membre ou une zone reconnue comme étant « indemne » de BVD ou si les animaux sont exportés vers un État membre ou une zone ayant un programme d’éradication BVD reconnu :

  • Alors ils ont été soumis, avec des résultats négatifs, à un test de dépistage de l’antigène ou du génome du virus de la diarrhée virale bovine (1). Pour la certification, une attestation de l’OVS indiquant qu’ils ont été testés négatifs à un dépistage de l’antigène ou du génome viral ou un rapport de résultat d’analyse négatif établi par un laboratoire doivent être présentés.

ET

  • Soit les animaux ont été détenus dans un établissement de quarantaine agréé pendant au moins 21 jours avant leur départ. Les conditions s’appliquant aux femelles gravides sont spécifiées en note (2).
  • Soit les animaux ont été soumis, avec des résultats positifs, à un test sérologique de recherche des anticorps dirigés contre le virus de la diarrhée virale bovine (au maximum 7 jours avant le départ). Les conditions s’appliquant aux femelles gravides sont spécifiées en note (3).

 

• Si les animaux sont exportés vers un État membre ou une zone non indemne et ne bénéficiant pas d’un programme d’éradication BVD reconnu :

« Aucune garantie complémentaire n’est demandée », indique la DGAL.

 

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(1) Cela implique que ce ne sont pas des animaux infectés permanent immunotolérants (IPI).

(2) Attention, pour les femelles gravides, ces dernières doivent en plus avoir été soumises, avec des résultats négatifs, à un test sérologique de recherche des anticorps dirigés contre le virus de la diarrhée virale bovine, sur des échantillons prélevés au moins 21 jours après le début de la mise en quarantaine.

(3) Attention dans le cas de femelles gravides, la recherche est effectuée sur des échantillons prélevés avant l’insémination précédant la gestation en cours.