« La pression de la prédation est insupportable pour Cécile Desproges, installée à Bormes-les-Mimosas en zone périurbaine, explique Sylvain Apostolo, coporte-parole de la Confédération paysanne. Les loups viennent de décimer son lot de béliers. Deux seulement ont échappé au prédateur sur neuf. Au total, l’exploitante a enregistré onze attaques depuis un an environ. »

Un tir exceptionnel réclamé

Le responsable syndical a soutenu sa collègue, le 4 décembre 2024, lors de la visite du préfet du Var, Philippe Mahé, qu’il avait lui-même sollicitée. « L’objectif est d’obtenir un tir alors que le quota de loup pouvant être décompté du plafond de prélèvement est presque atteint (201 sur 209 au 29 novembre 2024) », indique-t-il. Compte tenu de la forte pression de prédation sur le troupeau et la proximité de la ville, le préfet du Var a demandé au préfet coordonnateur du plan loup qu’un tir exceptionnel par les louvetiers soit accordé.

Le coporte-parole de la Confédération paysanne estime que pour des raisons de sécurité, le piégeage du prédateur serait plus indiqué. « La brigade loup de l’Office français de la biodiversité (OFB) est formée pour cela, ajoute-t-il. En milieu urbain, il est compliqué de pratiquer des tirs. »

Dans l’immédiat, les louvetiers et Cécile Desproges ont échangé pour déplacer le troupeau dans une zone compatible avec les tirs. « L’essentiel étant d’obtenir rapidement une opération de tir pour faire diminuer la pression de la prédation », insiste Sylvain Apostolo.

« Il faut réguler quand il y a trop de loups »

Cécile Desproges a pourtant mis en place plusieurs moyens de protection. « Il n’est toutefois pas possible d’envoyer les chiens de protection quand le troupeau pâture à proximité du collège de la ville, souligne Sylvain Apostolo. Les moyens de protection ne sont pas tous applicables partout de la même façon. Quand il y a trop de loups, comme à Bormes-les-Mimosas, il faut pouvoir les réguler. Qu’il pâture en colline, dans les prés, ou dans les petites parcelles autour des habitations, le troupeau est attaqué partout. Il faut que cela s’arrête ! »