« Les attaques de loups sur les troupeaux entraînent du stress sur les animaux, observe Maxime Marois, de l’Institut de l’élevage. L’étude en cours vise à documenter parmi un échantillon représentatif l’impact sur la reproduction et la production du troupeau. Plusieurs critères sont retenus comme la baisse de la fertilité ou l’augmentation des avortements des brebis.»
L’organisme a été mandaté par le ministère de l’Écologie pour mener une étude es barèmes sir les pertes indirectes de la prédation sur les troupeaux (ovins principalement, mais aussi bovins et caprins) . « Le retard de croissance des agneaux, la perturbation ou la perte de qualité du renouvellement seront aussi analysés, complète l’expert. En élevages laitiers, la baisse de la production de lait sera également passée au crible. »
Croiser les réseaux d’informations
La base Geoprédateur de l’État, qui recense tous les constats officiels ayant donné lieu à une indemnisation est mise à contribution. Les informations qu’elle fournit seront croisées avec celles des fermes du réseau Inosys-réseaux d’élevage qui dispose d’un historique de données technico-économiques.
Ainsi il a déjà été possible d’identifier un potentiel de 130 fermes ovines viande en suivis Inosys (en cours ou clôturés) ayant subi au moins une prédation depuis 2010. Pour chacune de ces fermes, il est prévu de reconstituer son historique de prédation, afin de constituer un échantillon d’éleveurs qui vont être enquêtés.
Une enquête en élevage prendra aussi en compte le constat des éleveurs sur leur exploitation. « L’analyse de tous ces résultats sera prêtre pour la fin de l’année, déclare Maxime Marois. Elle doit devrait permettre d’ajuster le barème forfaitaire d’aujourd’hui. »
À noter que l’impact psychologique de la prédation et le surcroît de travail ne sont pas l’objet de cette étude.
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