Il l’avait promis. Et si le calendrier des uns et des autres n’avaient pas pu permettre d’organiser la rencontre plus tôt, le 30 novembre 2020, l’équipe du film Au nom de la terre s’est réunie à Paris pour remettre la somme de 135 000 euros à l’association Solidarité Paysans.
Une journée solidaire gagnante
Plus de cent mille spectateurs s’étaient déplacés, le 29 septembre 2019, dans les salles de cinéma pour voir Au nom de la terre. Quatre jours après sa sortie, le réalisateur, Édouard Bergeon, son producteur Christophe Rossignon (Nord-Ouest) et son distributeur Michel Saint-Jean (Diaphana) avaient en effet organisé une opération nationale visant à soutenir Solidarité Paysans qui accompagne, chaque année, 3 000 agriculteurs en difficulté.
Pour chaque place de cinéma achetée, un euro était reversé à l’association. Un an après, l’équipe du film a ainsi pu remettre au président François Bouchevreau, les 135 000 euros récoltés à cette occasion.
L’association reconnue d’intérêt général
« Cette association fait un travail extraordinaire auprès des agriculteurs et des agricultrices en détresse, en leur apportant un soutien psychologique, administratif et juridique, a souligné Guillaume Canet. Nous continuons à les aider avec Édouard, à travers la chaîne CutlivonsNous.tv ».
Le réalisateur poitevin, dont le père agriculteur — incarné par Guillaume Canet dans le film — a mis fin à ses jours en 1999, apporte en effet son aide à Solidarité Paysans, à travers sa plateforme digitale CultivonsNous.tv, lancée en avril 2020 avec la société Alchimie.
Parrainée par l’acteur, la chaîne qui vise à rassembler citadins et ruraux autour de reportages et films dédiés à la terre et à l’alimentation, reverse un euro à l’association pour chaque abonnement.
Le duo a par ailleurs aidé à faire reconnaitre le statut d’intérêt général à l’association. Chaque donateur peut désormais prétendre à bénéficier d’une réduction d’impôt.
Remise du rapport à Jean Castex ce soir
Quatrième film français au box-office en 2019, le long-métrage a attiré près de deux millions de spectateurs. Boudé par Paris, il a été très bien accueilli dans les campagnes et des villes comme Bordeaux ou Lyon.
Au nom de la terre n’a pas seulement eu pour effet de libérer la parole, il a aussi suscité une prise de conscience inédite du politique qui œuvre désormais à l’amélioration du cadre de prévention du suicide, via une mission parlementaire.
Hasard du calendrier, le député de La République en marche, Olivier Damaisin, en charge de cette mission, remettra ses conclusions à 17 heures au Premier ministre, Jean Castex, en présence d’Édouard Bergeon.
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