Bouvron (Loire-Atlantique), Laval, Mayenne, Charchigné Château-Gontier et Craon (Mayenne), Pontivy (Morbihan) ou encore Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire)… Les manifestations devant les sites de transformation de Lactalis ont été nombreuses ce jeudi 18 janvier 2024, à l’appel du syndicalisme majoritaire. La neige aura toutefois eu raison de la mobilisation prévue à Cuincy (Nord).
[#Syndical] Laval, Mayenne, Charchigné Château-Gontier, Craon... Près d'une centaine d'agriculteurs mayennais se sont mobilisés ce matin à l'appel de la @fdsea53 et @JEUNESAGRI53. En soutien à l'#Unell pour un prix du lait du @groupe_lactalis plus fort. 🤝💪 @FNPLait@FRSEAOlaitpic.twitter.com/TSEeamCfOu
— FDSEA53 (@fdsea53) January 18, 2024
Car la colère des éleveurs ne faiblit pas, face au prix de base du lait de 405 €/1 000 l annoncé par le laitier mayennais pour les adhérents de l’Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (Unell) en janvier 2024. « Nous sommes là pour dénoncer cette attitude irresponsable du groupe [Lactalis] sur une décision unilatérale », indique Samuel Gouel, président de la section laitière de la FDSEA de la Mayenne.
Action syndicale dans le #Morbihan@groupe_lactalis#pontivy pour défendre les producteurs de lait #egalim doit être appliqué et respecté
— 🇺🇦 Marie Andrée Luherne🌏🐄🌿🇪🇺🇫🇷 (@MaLuherne56) January 18, 2024
Tout comme #ceuxquifontlelait doivent être respecté. @FDSEA56@FRSEAOlait@FNPLaitpic.twitter.com/lFZXAygbnS
« Le ton risque de monter »
Pour Jérémy Maillard, président de la Fédération départementale des producteurs de lait (FDPL) de la Loire-Atlantique, « Lactalis envoie un mauvais signal. Si le numéro un [du lait] paie 405 €/1 000 l, les autres transformateurs vont revoir leur prix à la baisse. » La saisine du médiateur des relations commerciales agricoles par le géant laitier pour parvenir à un accord sur le prix du lait au premier trimestre de 2024 avec l’Unell ne passe pas non plus. « Quand un éleveur investit, ce n’est pas sur trois mois, c’est sur plusieurs années », s’agace le président de la FDPL de la Loire-Atlantique.
Mobilisation des producteurs devant la laiterie @groupe_lactalis à Bouvron (44)
— FNSEA44 (@FNSEA44) January 18, 2024
STOP aux décisions unilatérales du prix du lait par Lactalis. Prix qui ne rémunère pas les #agriculteurs !
L'application stricte d'#EGAlim doit demeurer une priorité pour
tous ! pic.twitter.com/8x8CHVxbSI
Ce dernier déplore un manque de visibilité. « Lactalis ne propose qu’une approche de court terme. Avec 405 €/1 000 l, il n’est pas possible aujourd’hui de se dégager un revenu, ni de transmettre son élevage et de donner envie aux jeunes, pourtant intéressés par le métier. »
« On a besoin de ces derniers euros pour équilibrer nos comptes et vivre de notre métier dignement », abonde Samuel Gouel, qui appelle à l’application de la loi Egalim. Et Jérémy Maillard de prévenir : « Pour l’heure, nous organisons des manifestations gentilles. Malheureusement, si nous ne sommes pas entendus, le ton risque de monter. »