Depuis la fin du mois de juin 2025, les arrêtés préfectoraux se succèdent de manière exponentielle. Déjà 48 départements étaient concernés par des mesures de restriction au 7 juillet. Ils sont à ce jour 80 à avoir atteint un niveau d’« alerte », « alerte renforcée » ou de « crise ».

Au 25 août 2025, 47 départements sont localement concernés par le niveau de crise, contre 31 au 1er du mois. Un peu plus de 10 % de la surface nationale relève ainsi du niveau de gravité le plus élevé qui soit en matière d’usage de l’eau. L’an dernier à la même période, 21 départements étaient par exemple touchés à ce niveau.

Aggravation en août

Des mesures s’appliquent temporairement pour les usages agricoles, en fonction du niveau de gravité de la restriction, ainsi que du type de prélèvement.

Au début du mois, les agriculteurs bio, inquiets des répercussions de ces restrictions, demandaient que l’agriculture biologique soit « priorisée » dans l’accès à l’eau. Depuis, la France a été traversée par une vague de chaleur et l’état des nappes et des cours d’eau s’est dégradé durant le mois d’août. Les cultures d’été en ont été impactées, surtout dans le sud de la France et en non-irrigué. Les surfaces irriguées ont été relativement épargnées par les restrictions d’usages de l’eau.

Alors que les ensilages de maïs sont en cours avec de l’avance cette année, Météo-France annonce une « nette dégradation orageuse » ce mercredi 27 août. Les pluies seront marquées d’ouest en est jusqu’à ce vendredi.

« Avec la même quantité d’eau, j’irrigue plus de cultures » (25/07/2025)

Les mesures consultables sur Vigi’Eau

Les mesures de préservation de la ressource en eau sont consultables en détail sur les sites des préfectures et sur Vigi’Eau. Elles s’appliquent à l’eau potable, l’eau des nappes et surtout les eaux superficielles comme les cours d’eau. Excepté quelques zones du Bassin parisien, des Hauts-de-France ou des Landes, une grande partie des eaux superficielles est aujourd’hui concernée par des restrictions.

Les mesures restent valides jusqu’à l’échéance fixée par l’arrêté. Elles courent majoritairement sur l’été et le début de l’automne.

Audrey Dibet