Comme le prévoit la loi Duplomb du 11 août 2025, les ministres de la Transition écologique et de l’Agriculture, Monique Barbut et Annie Genevard, se sont adressées, via une circulaire du 17 décembre 2025 publiée le 27 décembre, aux préfets coordinateurs de bassins et aux préfets de départements. Elles leur rappellent « la nécessité d’intégrer une analyse des impacts socio-économiques dans la démarche de définition des volumes prélevables en période de basses eaux ».

Cette analyse devra « porter une attention particulière aux conséquences pour l’alimentation, les revenus agricoles, l’emploi et l’attractivité rurale », peut-on encore lire dans la directive.

Accompagnement des agriculteurs

Les ministres leur demandent également « de mobiliser les acteurs » pour « l’élaboration d’un plan d’action co-construit avec les parties prenantes, et les « financeurs potentiels » lorsque les impacts sont significatifs afin d’accompagner, notamment, les agriculteurs.

Les plans d’actions mis à place pour l’agriculture pourront « mobiliser de nombreux leviers », assurent les ministres, qui citent notamment :

  • Le stockage hivernal de l’eau
  • L’utilisation d’eaux non conventionnelles (eaux usées, eau de pluie)
  • Le transfert d’eau
  • L’amélioration de l’efficience des réseaux et systèmes d’irrigation
  • Le développement de pratiques agricoles sobres en eau
  • Les évolutions d’assolement et le changement de cultures avec une réflexion sur les filières pour rendre les cultures moins consommatrices en eau plus attractives économiquement
  • L’aménagement des bassins-versants, favorisant l’infiltration de l’eau dans les sols : restauration des zones humides, travaux d’hydromorphologie des cours d’eau, recharge maîtrisée des nappes, etc.