« Enfin, l’État engage une reconnaissance de ce lac. C’est extrêmement positif. Il a son utilité et fonctionne. Mais cette voie vers la légalisation terminale s’accompagne de beaucoup de contraintes », a indiqué Serge Bousquet Cassagne, le président de la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne, à La France Agricole le 9 décembre 2024. Déclaré illégal par la justice au printemps 2019, le barrage controversé du lac de Caussade, dans le Lot-et-Garonne, pourrait être définitivement légalisé d’ici à la fin de l’année prochaine.
Serge Bousquet Cassagne confirme avoir reçu un courrier à la fin de la semaine dernière du ministère de la Transition écologique qui va dans le sens d’une légalisation de cette retenue d’eau. D’une superficie de 20 hectares, elle constitue une réserve d’eau de plus de 900 000 m³. Construite illégalement au cours de l’hiver 2018-2019, elle est actuellement utilisée pour l’irrigation de 24 à 28 d’exploitations agricoles. Ce courrier ministériel marque donc un tournant, après des années de rebondissements.
De nombreuses contraintes
Le 12 février dernier, le préfet du Lot-et-Garonne, Daniel Barnier avait annoncé son intention de mettre en conformité cette retenue d’eau. Tout n’est pas réglé pour autant. Le courrier reçu par Serge Bousquet-Cassagne détaille un certain de réserves et de procédures à mettre en place pour la mise en conformité du lac.
« Il y a beaucoup de contraintes dans cette lettre, estime le président de la chambre d’agriculture. Elles sont de tout ordre, on dirait une liste à la Prévert. On nous ressort le vieux serpent de mer de la solidité de la digue, la baisse de la cote. Je pensais que ce chapitre était clos pour l’éternité. Il faut une nouvelle expertise sous un délai d’un an. L’État nous demande aussi une nouvelle étude d’impact sur l’environnement, sur la protection des espèces, le respect des étiages qui est réalisé depuis longtemps. »
Le président de la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne a un délai de quinze jours pour répondre à ce courrier et indiquer s’il est d’accord avec l’ensemble de la procédure. Les procédures administratives pourraient aboutir d’ici à la fin de 2025.