Le département américain de l’agriculture (USDA), l'équivalent de notre ministère de l’Agriculture, a rendu ses comptes prévisionnels pour l’année 2022. Selon son rapport publié début décembre, les agriculteurs américains ont enregistré des revenus agricoles sans précédent sur les onze premiers mois de l’année. Des performances à nuancer selon les types d’exploitations.
Une hausse historique du revenu agricole
En 2022, le revenu agricole net augmente de 14 % (7% en déduisant l’inflation), pour toutes les tailles de fermes. Des performances qui n'ont pas été observées depuis 1973. Cette hausse est même sans précédent si l’on prend en compte uniquement les recettes (sans les dépenses de production), prévues en hausse de 26% (19% en déduisant l’inflation).
Par spécialisation, des performances mitigées
Le rapport s’intéresse ensuite aux recettes des fermes spécialisées sur une production à plus de 50 % (fermes dites "intermédiaires") ou générant plus de 350 000 dollars de recettes (fermes dites "commerciales"). 90% de la valeur de la production est générée par ces grandes exploitations, qui représentent la moitié des fermes des États-Unis. L’autre moitié est représentée par les fermes dites "familiales", dont l’activité principale n’est pas l’exploitation agricole.
Les prévisions pour 2022 annoncent une hausse des recettes principalement pour le secteur laitier (+43%), puis pour les bovins (+19%), les volailles (+13%), le maïs (+13%), et enfin le soja (+9%). À l’inverse, une baisse des recettes est principalement attendue pour le secteur des cultures spécialisées (fruits et légumes, pommes de terre, fruits à coque, fleurs, miel, -23%), du coton (-6%), des porcs (-6%), et du blé (-3%).
Malgré une hausse moyenne des recettes, la résistance des fermes sera inégale selon les spécialisations face à la hausse générale des dépenses et la baisse de subventions, conclut l’USDA.