Alors que le département du Pas-de-Calais reste en vigilance orange pour les risques de crues et pluie-inondation, le président de la République s’est rendu sur place ce mardi 14 novembre 2023. Arrivé vers 11 h 30 à Saint-Omer, il était accompagné de son épouse Brigitte Macron, de son ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, et de celui de la Transition écologique, Christophe Béchu.

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Classement en catastrophe naturelle

Emmanuel Macron a annoncé « dès cet après-midi le classement de toutes les communes qui l’ont demandé en catastrophe naturelle », soit 214 dans le Pas-de-Calais, et « une trentaine dans le Nord. Ce sera publié au Journal officiel de demain. Il peut y avoir [d’autres communes] qui viennent ensuite. »

« Pour nos agriculteurs, évidemment on va activer le dispositif qu’on a créé il y a quelques mois, les calamités agricoles, qui va permettre d’accompagner et de compenser, a promis le chef de l’État. Pour le faire avec souplesse et faire face à ces circonstances un peu exceptionnelles, on va mettre en place sur la base des propositions du ministre un fonds exceptionnel de soutien. »

Ce fonds « va d’ailleurs valoir pour les inondations, mais aussi les différentes tempêtes qu’on a eues, qui vaudra pour votre département, la Région Normandie et la Région Bretagne, car on voit bien qu’on a un sujet particulier, poursuit Emmanuel Macron. On va le calibrer, on va accompagner nos agriculteurs de manière exceptionnelle, soit pour les besoins en investissement, soit pour les pertes d’exploitation et de production. On sait qu’on est à la charnière pour certaines récoltes. »

Le président de la République a précisé que ce fonds « viendrait compléter ce que le dispositif des calamités agricoles a mis en place. On a créé il y a quelques mois un dispositif pour accompagner dace à ces sinistres naturels nos exploitants agricoles. On va mettre en place un fonds pour accompagner les pertes de production exceptionnelles, d’accompagner les pertes de matériels et les besoins de production, et donc de limiter au maximum le reste à charge pour nos agriculteurs, en même temps qu’ils bénéficieront des systèmes qui vont à tout le reste des acteurs économiques. »

Vers 12 h 30, Emmanuel Macron a rencontré des agriculteurs, des maraîchers installés dans le marais audomarois. Un producteur d’endives a témoigné de sa situation, où il « risque de perdre les trois semaines [de production actuellement] en bac de pousse ». La remise en bac de pousse n’est pas non plus possible dans l’immédiat, alors que « le matériel de l’exploitation est dans l’eau ».

Le sujet du curage des fossés et cours d’eau est également venu sur le tapis, un agriculteur demandant de « vrais moyens pour assurer ce curage ». Réponse du président de la République un peu plus tard sur X (anciennement Twitter) : « le système de curage et d’entretien des cours d’eau, des ruisseaux, des différents dispositifs, n’est plus adapté. Il est devenu trop compliqué avec le temps, les réglementations sont trop lourdes, et il n’est parfois pas fait de manière assez régulière. »

Emmanuel Macron a promis des « mesures de simplification profondes.et un grand plan pour pouvoir reprendre dans les meilleurs délais ce curage et permettre d’éviter les phénomènes comme ceux que l’on vient de vivre. » Il a également confié au maire de Saint-Omer une mission pour améliorer l’évacuation des cours d’eau vers la mer, dans cette région particulière de marais.

Le chef de l’État a également annoncé le déblocage d’un « fonds de soutien » de 50 millions d’euros à destination des collectivités touchées.

Eric Roussel