Alors qu’un tiers des agriculteurs des Hauts-de-France devraient partir à la retraite d’ici à 2030, les enjeux liés au renouvellement des générations sont cruciaux. Les pouvoirs publics ont pris les devants en mettant en place dès 2015 un point accueil installation transmission (PAIT), adossé à la chambre régionale d’agriculture.

Cette dernière a logiquement déposé sa candidature auprès de la Draaf afin d’expérimenter, du 2 janvier au 31 juillet 2026, le futur guichet unique France Services Agriculture (FSA). Prévu par la loi d’orientation de 2025, cet outil devrait être déployé à partir du 1er janvier 2027.

Un guichet à deux niveaux

Les contours du FSA restent encore à ajuster mais la création d’un point d’accueil départemental unique (PADU), appelé à remplacer le PAIT dans les Hauts-de-France, semble acquise. Ce PADU s’adressera aux porteurs d’un projet d’installation, en émergence ou défini, aux futurs cédants et aux candidats au salariat (la phase test porte sur les projets émergents et/ou les futurs cédants). Le guichet unique sera structuré en deux niveaux : le niveau 1 concerne l’accueil, l’information et l’orientation des porteurs de projets et des cédants ; le niveau 2 porte sur le conseil et l’accompagnement, et sera assuré par de nombreux acteurs agréés.

Aller plus loin en Hauts-de-France

« Les missions du PAIT se rapprochent du niveau 1 du cahier des charges proposé pour le FSA, indique Pauline Singez, coordonnatrice du PAIT Hauts-de-France. Pour la phase de test, nous voulons mettre en avant ce que le PAIT et ses partenaires ont déjà mis en place pour les porteurs de projets en émergence et les futurs cédants. »

Pauline Singez, coordinatrice du PAIT Hauts-de-France, a présenté le 10 octobre à Phalempin (Pas-de-Calais), les ambitions de la chambre régionale d’agriculture des Hauts-de-France dans le cadre de France Services Agriculture. (©  Isabelle Escoffier )

De fait, les Hauts-de-France possèdent une longue expérience dans ce domaine, et « la transition vers le nouveau système FSA sera plus facile », estime Xavier Bortolin, chef du pôle « Appui à la performance économique et gestion de crise » à la Draaf. Et de préciser : « Nous demandons que l’expérimentation dans les Hauts-de-France aille plus loin que dans d’autres régions sur certains aspects, avec par exemple le développement de nouveaux outils de diagnostic, de formations et de nouvelles modalités d’information des futurs cédants pour les inciter à contacter le FSA en amont de leur phase de transmission. »