Deux ou trois jours après son arrivée dans une parcelle de pois, une tordeuse peut pondre jusqu’à 300 œufs sur la face supérieure des feuilles en une dizaine de jours. « Une ou deux semaines après la ponte, les chenilles apparaissent, décrit le BSV (Bulletin de santé du végétal) Protéagineux de Normandie. Elles ont alors 24 heures pour trouver refuge dans une gousse, où elles passeront environ un mois, grignotant les graines en formation. Lors de la récolte, les chenilles tombent au sol et s’enfouissent pour tisser leur cocon hivernal et attendre le printemps suivant. »
Seuils en fonction du débouché
La période de risque pour la tordeuse du pois s’étend de jeunes gousses plates (4-5 cm de longueur) à la fin du stade limite d’avortement, soit à la fin de la floraison plus deux, trois semaines. « Les traitements visent les chenilles avant qu’elles ne pénètrent dans la gousse du pois. Mais comme elles sont difficiles à repérer, le seuil de déclenchement de l’insecticide dépend du nombre de papillons mâles piégés », explique Terres Inovia.
« Pour l’alimentation humaine ou pour un débouché semence, le seuil indicatif de risque est atteint lorsque l’on dénombre plus de 100 captures cumulées depuis le début de floraison », rappelle le BSV. Pour l’alimentation animale, l’incidence sur le rendement étant faible, des seuils plus élevés sont tolérés (plus de 400 captures cumulées depuis le début de floraison).
Il est donc recommandé de placer des pièges dans les parcelles dès l’apparition des fleurs et de les relever régulièrement afin de suivre les dynamiques de vol.