Des cas de phytotoxicité parfois importants peuvent être observés à la suite de l’application d’herbicide sur céréales à l’automne. La chambre d’agriculture de l’Allier rappelle donc dans un récent bulletin technique de faire « attention à la profondeur de semis et à la qualité du lit de semences pour assurer une bonne sélectivité et une bonne efficacité ».
Arvalis appuie : « Les causes de phytotoxicités observées pour les substances actives à sélectivité de position — herbicides de prélevée tels que la pendiméthaline, le flufénacet et le prosulfocarbe — sont essentiellement dues à des semis en mauvaises conditions avec des grains en surface. »
Ajuster la dose sur sols filtrants
Il est donc possible de prévenir ces phénomènes « avec un semis fin, régulier, bien enterré et rappuyé ». Il faudra pour cela éviter d’intervenir « avant de fortes pluies et en ajustant les doses appliquées sur des sols très filtrants ». En effet, leur emploi sur des sols légers, sableux ou battants favorise la mise en contact rapide de l’herbicide avec les graines.
Il faudra aussi veiller aux conditions climatiques après traitement pour les substances actives d’automne à sélectivité par détoxification en postlevée (chlortoluron, prosulfocarbe, flufénacet). « En effet, les cultures en mauvais état végétatif détoxifieront mal les molécules et seront moins tolérantes », fait savoir Arvalis. Évitez donc, autant que faire se peut, les fortes amplitudes thermiques, la pluie et les températures inférieures à –3°C juste après l’intervention.
Toujours pour des raisons de sélectivité, la chambre d’agriculture de l’Allier conseille enfin « de respecter un délai de trois semaines entre les deux applications ».