L’Institut technique de la betterave (ITB) rappelle que les fondamentaux du désherbage en postlevée de la betterave sont d’autant plus importants depuis l’interdiction du Safari. Cet herbicide à base de triflusulfuron méthyle apportait en effet une certaine souplesse.

Ainsi, pour réussir son désherbage en postlevée, il faut intervenir sur de jeunes adventices, avec des stades allant de point vert à cotylédon. Le premier traitement (T1) de postémergence aura lieu dès la levée des adventices. Quant au T2, il sera réalisé 7 ou 8 jours plus tard.

« Si l’efficacité est satisfaisante comme c’est le cas les années humides, et en fonction des relevées, l’intervalle entre T2 et T3 puis entre T3 et T4 passera à 10-12 jours, voire 15 jours, précise l’institut. En revanche, si l’efficacité n’est pas satisfaisante après les deux premiers traitements, ce qui est souvent possible les années sèches, il sera important de maintenir la cadence de traitement. »

Qualité de pulvérisation

L’autre point important demeure la qualité de pulvérisation. « En effet, lorsque l’on intervient avec des produits de contact sur de petites adventices, les buses à fente disposent d’une meilleure efficacité et d’une meilleure qualité de couverture que les buses à injection d’air (antidérive) avec un nombre d’impacts suffisants pour les toucher », souligne l’ITB.

Si la réglementation vous oblige à recourir à ces dernières, l’ITB conseille d’augmenter les volumes d’eau (au minimum 150 litres d’eau, voire plutôt 170-180 litres) et d’utiliser des buses à injection d’air qui ne limitent la dérive que jusqu’à 75 %.