Frédéric Calbris est éleveur au Theil-Bocage (Calvados). En 2016, il arrête son activité laitière qu’il cède à un voisin, pour se consacrer à l’activité allaitante et à son unité de méthanisation. Il doit se séparer de son salarié à temps plein. Mais, depuis peu, le département compte un groupement d’employeurs, le GE14. « Je connaissais l’animatrice, Jennifer Marie. Mon employé est devenu salarié du groupement. Par cet intermédiaire, je continue de le solliciter à temps partiel. Le reste de son temps, il travaille chez celui à qui j’ai transmis mon troupeau laitier ! Mon salarié a conservé un emploi en CDI et à temps complet auprès du GE14. Moi, je continue de profiter de ses services à la mesure de mes besoins. Et je ne m’occupe plus des aspects administratifs ! », témoigne l’éleveur.

15 000 heures de travail

Dès sa première année d’existence, le GE14 a enregistré 15 000 h de travail alors qu’il s’était fixé un objectif de 9 000 h. Il vise 22 000 h en 2017 et 33 000 h en 2018. « Nous avons 45 adhérents et une soixantaine de salariés embauchés pour un total de 10 « équivalent temps plein », se félicite Jennifer Marie qui a mis sur pied le groupement. Malgré un environnement économique délicat, les besoins en main-d’œuvre sont présents. Le groupement d’employeur limite les risques. « En cas de congé maladie ou d’accident du travail, l’association, en lien avec la MSA, prend en charge la remise du salaire. Dans notre règlement intérieur, un adhérent a, malgré tout, un préavis de six mois à donner au groupement, le temps de trouver de nouvelles missions à l’employé », détaille Hélène Destigny, éleveuse à Burcy et présidente de GE14. L’adhérent doit veiller à offrir des conditions de travail conformes à la réglementation. L’heure de travail est facturée à l’agriculteur tout compris 12 € HT pour un Smic en CDI, 16 à 17 € en CDD et 14 € en contrat saisonnier, déductions faites de différentes aides.