« Pour l’instant, la vaccination contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) est un succès, même s’il faut rester prudents pour la suite », estime Marie Laborde. L’ingénieure au Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog), l’a expliqué lors d’un déjeuner d’échanges avec des parlementaires, le 27 février 2024, au Salon international de l’agriculture à Paris.

L’interprofession se projette sur la deuxième campagne de vaccination contre la grippe aviaire, et notamment son financement. « Nous demandons la reconduction du modèle d’accompagnement de la première campagne », affirme Eric Dumas, le président du Cifog. À savoir, la prise en charge du coût de la vaccination à 85 % par l’État et à 15 % par la filière pour la première et deuxième doses, et une prise en charge à 100 % par l’État de la troisième dose.

Intégrer le coût du travail

Alors que la mise en œuvre du protocole de vaccination nécessite une « mobilisation importante de ressources humaines », le Cifog suggère que ces coûts soient intégrés dans le calcul des 15 % du financement de la vaccination à la charge de la filière. « Aujourd’hui, la vaccination revient à 1,50 € par canard, dont 23 centimes à la charge de la filière », calcule Marie-Pierre Pé, la directrice du Cifog.

Pour Fabien Chevalier, responsable de l'exportation à l’interprofession, « on ne pourra dire que la vaccination est une réussite que dans deux ou trois ans. Et pour que les efforts se maintiennent, il faut un accompagnement, en particulier sur la surveillance postvaccinale. Si l’on n’est pas aidé, cela sera compliqué. »