Le « wwoofing » est un mouvement mondial consistant à accueillir dans des exploitations (généralement bio) des personnes majeures, pour leur faire découvrir l’agriculture via une participation aux tâches quotidiennes, tout en leur offrant le gîte ainsi que le couvert.

Une aide ponctuelle

Outre la richesse de certaines rencontres, un intérêt de cette pratique réside dans l’aide ponctuelle apportée par les wwoofeurs. Mais pour éviter d’être assimilé à du travail illégal, et donc d’exposer l’agriculteur à des poursuites, le wwoofing ne doit « en aucun cas répondre à un besoin de main-d’œuvre », précise la MSA. Cela signifie que l’accueil sur votre ferme doit rester occasionnel et limité dans le temps. La charte française du mouvement (1) fixe une limite de temps à trente jours, et un nombre maximum de deux wwoofeurs en même temps. Surtout, le wwoofeur n’a aucune obligation de rentabilité ni aucun lien de subordination avec son hôte. Il doit « rester libre dans tous ses gestes et activités », insiste la MSA, et « aucune prestation de travail [ne peut lui] être demandée ». Il peut, par conséquent, refuser de participer à certaines activités. La norme suggérée est de cinq demi-journées de travail par semaine, mais elle peut être modulée avec l’accord de la personne accueillie.

Ni salaire ni don en nature

Aucune rémunération ne peut lui être versée, pas même sous la forme de dons en nature, sous peine d’être poursuivi pour travail dissimulé. Des contrôles peuvent, en effet, être réalisés par la MSA et les autres organismes compétents (Dirrecte, gendarmerie, police judiciaire…). Un accident survenu dans le cadre du wwoofing fera généralement intervenir l’assurance responsabilité civile professionnelle de l’hôte. Il est conseillé de se renseigner auprès de son assureur. Bérengère Lafeuille

(1) Gérée par l’association Wwoof France.