Le ministère de l’Agriculture a annoncé le 27 septembre 2022 engager un travail pour établir un plan de souveraineté de moyen et long terme pour la filière des fruits et légumes. L’objectif est de « donner un cadre stratégique et des leviers d’action opérationnels afin que la filière des fruits et légumes puisse inverser la tendance des courbes de production à horizon 2030 », peut-on lire dans le communiqué du ministère.
Quatre axes de travail
Ce même jour, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a réuni les acteurs de la filière pour « valider avec eux le processus d’élaboration et le calendrier partagé » de ce plan. Sa validation est prévue au début de 2023. Plusieurs groupes de travail exploreront ainsi différents axes durant la fin de l’année 2022 :
- Protection des cultures ;
- Compétitivité, investissements et innovation ;
- Recherche, expérimentation, formation et renouvellement des générations ;
- Dynamisation de la consommation de fruits et légumes dans le modèle alimentaire.
Des travaux salués par l’interprofession
Dans un communiqué publié le lendemain matin, l'interprofession des fruits et légumes, Interfel, « salue le travail engagé par le ministre de l’Agriculture ». « Dans un contexte particulièrement tendu pour les professionnels des fruits et légumes frais », Interfel estime que ce plan « sera indéniablement un atout indispensable pour assurer la pérennité des entreprises françaises de la filière ».
L’interprofession, qui a déjà remis au ministre en juillet 2022 son diagnostic et ses propositions, « sera partie prenante des quatre groupes de travail », souligne-t-elle. Interfel indique que le taux d’auto-approvisionnement est actuellement de 61,3% pour les légumes et 39,6% pour les fruits (50,8% au global).
Ce plan de souveraineté s’inscrit dans la ligne du plan de résilience économique et social du gouvernement, qui a pour objectif de sortir des dépendances dans des secteurs clés, notamment l’alimentation.